Nuit de pleine lune au jardin des secrets ...

Sous cette même pleine lune, tout près, une ombre parmi d'autres, zigzaguait son bonhomme de chemin en direction du manoir. Son excellence Lezard, en bon citoyen, arrivait religieusement saluer la maison Larose comme souvent. Il avançait le pas lent, d'humeur contemplative, faisant tournoyer nonchalament sa canne dans l'air frais du soir. Cette nuit était rafraîchissante et celà avait du bon, pensait t'il alors. Comme un bruit de pas légers semblait provenir de quelques bosquets plus hauts, retentirent les hululements de la chouette comme pour prévenir les autres animaux de cette présence.

"Qui va là ?" Une douce voix féminine, bien que légèrement voilée sous le coup de l'incertitude parvint à Raoul. Ce manoir serait bel et bien un endroit curieux, pour que l'on envoie les damoiselles faire le guet au milieu de la nuit, à moins qu'il ne s'agissait là d'une convive égarée, comme bien souvent en ce lieu visiblement construit par un architecte dont le cerveau avait épongé son pesant de fée verte. Le jeune homme s'arréta donc afin de ne point effrayer d'avantage, et scrutant l'obscurité, prononça quelques paroles dans l'espoir d'entendre un retour plus rassuré.

"Je suis Raoul, humble chevalier des terres de Séez, armé pour l'occasion seulement de mes bonnes intentions, n'ayez crainte."

Les oiseaux avaient fait une pause, voilà qu'ils n'étaient plus les seuls à agiter leurs plumes.

Ressentant le silence comme une invitation à sa curiosité naissante, Raoul entreprit d'aller voir par lui même qui faisait chemin sur les terres de Séez avec autant de discrétion. Quelle ne fut pas sa surprise alors que de découvrir une jeune damoiselle avec sur le bras le baluchon et dans les yeux le regard fuyant. Elle n'avait pas l'air d'une chapardeuse, quoi que les apparences puissent être trompeuses, et semblait même quelque peu appeurée et il se demanda alors si elle n'était point poursuivie par quelque drame dépassant l'entendement de sa seule imagination. Il s'inclina face à l'inconnue, juste un peu, pour ne point la quitter des yeux ce faisant, puis remarquant que celle ci ne semblait lui faire confiance au premier abord, il entreprit de détendre cette atmosphère pesante d'incertitudes.

"Bonsoir.... J'éspère que vous ne dévalisez point la cuisine du maître des lieux avec votre baluchon, c'est que j'ai prévu de diner en sa présence. Mais trêve de plaisanteries, peut être puis je vous être utile par ma connaissance des jardins et vous accompagner quelques pas sous cette lune magnifique..."

L'homme approcha. Quelle idée avait elle eu d'ainsi l'interpeler ? Elle se retrouva devant un homme charmant, aux allures de gentilhomme. Ca la rassura quelque peu. Des questions se bousculaient dans sa petite tête, comme toujours ! Le calme était revenu autour d'eux et les odeurs des haies agitées par la brise vinrent envahir leurs narines. La lune se voila progressivement.

Non messire ! Je ... je suis une pique assiette qui squatte ... Fallait il en dire plus sans savoir qui il était exactement ? Elle se contenta de limiter ses réponses même si l'homme lui inspirait beaucoup d'envie sexuelle par sa prestance.

Je ne savais pas vraiment où aller..dit-elle montrant sa culotte trempée ... Etait ce bien raisonnable de dire cela et de l'inviter à mots voilés dans les méandres de verdure qui occupaient le jardin ?

Aurore frissonna surement du a son petit accident de vessie

Voila que le ciel faisait son caprice et que l'air se chargeait peu à peu d'humidité, un léger vent balayant les feuilles mortes. La lune avait cessé de se refléter dans le regard de la jeune femme, l'obscurité se faisant plus oppressante alentour, comme si la nuit s'était soudain rapprochée d'eux. En effet le labyrinthe se dressait juste devant, mystérieusement tentant, les séparant du manoir. Raoul la regardait, confuse, des gouttes de pluie perlant le long de ses joues rosies, il sourit, la débarassant de ses quelques effets personnels qui l'encombrait. Il l'enjoignit donc à le suivre dans l'allée principale de cette curiosité botanique.

"On dirait bien chère inconnue, que les dieux nous réservent là quelqu'étrange promenade..."

Où voulez vous me conduire, messire ? Devait elle accompagner cet inconnu au milieu de la nuit noire ? OU rester ainsi souillée ?

une lueur blafarde brille et s'intensifie peut à peut, celle-ci viens de derrière les dans une clairière pas très long de ce labyrinthe où flotte une atmosphère bien mystérieuse.
la pluie se densifit sur les deux égarés...

"Où voulez vous me conduire messire ?"

Ils étaient à présent complètement trempés, à traîner dans les jardins au mépris de l'heure tardive qu'il était. Cette situation n'était pas pour lui déplaire mais Raoul pensait alors à la racompagner au manoir en passant par le dédale de plantes. C'est à ce moment qu'apparut une nouvelle silhouette qui faisait son approche, Raoul commença donc par bafouiller un début de réponse avant de s'interompre l'air distrait, scrutant l'homme qui arrivait dans leur direction...

une petit flamme se détache du halo lumineux, la silhouette du botaniste du châteaux apparaît sur le chemin des serres et s'avance et a l'air de chercher quelque chose ou quelqu'un...

"il y a quelqu'un dans le coin! après tout ce raffut des oiseaux... il y a peut être un renard ou une autre bête?..."

il continue son chemin et tombe sur les deux détrempes

"bah alors quelle idées de se balader dans le jardin de nuit quand il pleut... venez vous sécher dans les serres et boire un petit quelque chose pour vous réchauffer"

Après avoir reconnu l'artiste botaniste, Raoul suivit silencieusement Guilmord et la damoiselle jusqu'à l'énorme serre qu'il n'avait encore visitée. L'idée fut plaisante, car celle-ci apportait un abri aux jeunes noctambules, sans toutefois les étouffer derriere de lourdes pierres et les priver de la douce compagnie de la pleine Lune. La sphère de verre qui les enveloppait, amplifiait les divers sons que faisaient les gouttes de pluie, provoquant une atmosphère unique. Raoul observait l'espace le séparant du sommet, se disant tout bas que la pièce était un don du ciel pour les amateurs d'accoustique, avant de se laisser envahir par la richesse de la végétation qui emplissait le lieux de toutes ses forces naturelles. Il lui semblait se tenir au milieu d'un lieu saint, érigé en l'honneur de dame nature...

le 3 jeunes gens traverce les disénes de table ou poussent des plants experimentaux...


guilmord guide ses 2 invités vers un petit bureau pliens de liquide et de grifonage. le botaniste prend 3 timbales et un flacon contenant un liquide ambrées et les sert.

"bien voici le sacro-saint de mon repére, là où les muses me donne l'inspiration pour créer la rose "Larose"..."


il s'arreta un instant et regarda son auditoire. il vit dans la lueur de leurs yeux son reflet mais avec une once de folie. cette folie était peut etre celle des grand géni mais ceci lui donna des frissons et repris

"hum rechaufons nous avec ce petit elixir de plante... je n'ai que trop travailler ce soir... voici gouter moi ça, c'est du nectar!"

Doux Jésus, songea Raoul. Quand on entendait parler de botanique et s'appretait à visiter une serre, on ne s'attendait pas de prime abord à pareil décors à l'atmosphère si intrigante. Le coeur de l'ouvrage recelait là toute la panoplie du parfait alchimiste, où se mêlaient liquides bouillonnants, frémissants, précipitants. Guilmord était donc plus qu'un simple jardinier, point de doute, mais un véritable expérimentateur des sciences. Voilà que le cousin de Dolmance proposait curieux elixirs à ses hôtes.

Lezard prit précautionneusement le verre entre ses mains, admirant la robe du fameux élixir, laissa échapper une petite grimace en se disant que seuls les poisons les plus extremes pouvaient compter des couleurs aussi vives, renifla quelques effluves avant d'y succomber, fermant les yeux en se laissant envahir par cette sensation nouvelle... Quand il les rouvrit, il était toujours vivant, et quel délice...

"Très fameux Guilmord, et déroutant à la fois, force est de reconnaître... Vous parliez de muses ?"

"- monsieur, Mes Muses ni les 3 ni les 7 mais mais les esprits de Gaïa celle que nous pouvons voir les nuits de lune bleu dans les veilles foret et ... dans ce havres de paix. ceci est de la fine de safran, je pourais en boire toute la sainte journée, voulez-vous gouter madame?"

"C'est donc celà, le safran... Je n'en avais jamais bu, peut etre mangé comme assaisonnement en de rares occasions, et admiré en teinture où comme maquillage exotique. On en finira donc jamais de trouver utillités à cette plante..."


Raoul observait encore le fond de son verre songeant aux paroles de Guilmord. Les esprits de Gaia... les lunes bleues... Que voulait dire par là le chevalier botaniste ? Etait il prit soudainement d'une vague de poésie ? Où alors la bibliothèque de celui-ci contenait t'elle quelques manuscrits d'astronomie sur des connaissances et rites mystérieux dont Raoul n'avait pas conscience ? Le jeune homme laissa un instant son imagination vagabonder à cette idée, observant les reflets jaunes qui semblaient danser à l'intérieur de son verre.