Dans la grande plaine precedant l entree du Castel Larose, un cavalier chevauchait une monture noire comme la nuit. Il battait la campagne a grande vitesse. Habille uniquement de noir et de jaune, couleurs du Domaine et de son animal, la guepe, Bonasdas filait grand train. Depuis une heure qu il etait partit de Chambery, il ne s etait pas arrete, a quoi bon? La pose pour Harod, sont cheval, serait bien suffisante par la suite. Il apercut le mur d enceinte de la propriete, mais ne souffla point de soulagement. La propriete etait si grande que le chateau etait loin de son mur d enceinte et l on pouvait facilement se perdre dans le parc si l on ne faisait pas assez attention a soi. Les grilles grandes ouvertes laissaient passe un flot de villageois et autres bonne gens. Deux gardes regulaient l entree et Bonasdas, du sommet de la colline d ou il surplombaient l entree, eut un petit sourire.
Une fois n est pas coutume, autant rentreepar la grande porte. Il lanca son cheval au galop et devala la pente a vive allure. Arriver a une centaine de metres des grilles, il entendit le son lointain d un sifflet, les gardes criaient un ordre, et la foule s ecartait. On le laissait passer.
Bonasdas sourit et, pour remercier les gardes, leur envoya une poignee d ecus. Puis il se reconcentra sur le galop de son cheval qui filait a present le long de l allee principale. Le chateau etait en vue, enfin. Le fameux Castel Larose, ou il avait tant d amis et de gens dans son estime. Fort rejouit a l idee des rencontres qui l attendaient en ce lieu, Bonasdas apercut un homme d un maintien droit malgre la distance, sortir d un pavillon sur la droite et venir se poster au milieu de l allee. Il avait l air d avoir du caractere le bougre. Bonasdas prefera ralentir progressivement et son cheval s arreta a deux metres de l homme. Un sourire ce dessina sur le visage de Bonasdas, cet homme la, il en avait entendu parler. Messire Dolmance, en personne. Et bien il etait gate.
Souriant, il mit pied a terre s avanca vers le maitre des lieux, puism un genou au sol, il dit :
Messire Dolmance, je suis Bonasdas, de Chambery et je viens me mettre sous vos ordres pour participer a la vie active de ce chateau et particulierement de votre mouvement humaniste dont on m a fait l eloge.
Ceci dit, il se releva et sourit a l homme borgne, dont il connaissait une grande partie de sa faamille et amis, mais pas lui meme. Un honneur....