Retrouvailles familiale

Gama conduisit dans les couloirs et escalier sa soeur.

Tu vois, ici c'est le domaine de mon grand ami Dolmance, je l'ai rencontré à Constantinople il y a quelque temps. Depuis nous sommes inséparable.

L'homme poussa alors une grande porte, qui laissait découvrir une grande pièce peuplée de fauteuils et de divers meuble.

Assied toi petite soeur, je vais te chercher de quoi boire... au fait tu veux quoi ?

Gama alla prendre deux verres.

J'ai hâte que tu me raconte ton histoire, tu m'as retrouvé comment ?

Au fur et à mesure que nous progressâmes sans les couloirs de ce luxueux palace, mon frère me raconta sa rencontre avec le maitre des lieux, son parcours périlleux à Constantinople mais malgré ce flot de mots, il restait plus ou moins discret sur sa vie présente. Moi qui m’attendais à le trouver palefrenier tout au plus quand on m’a parlé du Manoir Larose… Je le retrouve richement vêtue d’étoffe gracieuse, sentant le richard …

*Note à moi-même… m’enrôler dans la marine marchande…ça semble payant !!!*

Puis, enfin, une grande porte s’ouvrit sur un confortable et luxueux salon pourvu de siège moelleux. La richesse des boiseries me sidérait. Mais comment pouvait-on vivre dans autant de luxure sans s’en donner mal au cœur? Je préférai ne pas m’attarder sur ces « détails » et pris place dans un fauteuil, qui, par principe est conçue que pour une personne…mais celui-ci, aurait pu contenir ma petite personne et l’immense popotin de Sœur Angèle ! ! !

Citation :

Je vais te chercher de quoi boire... au fait tu veux quoi ?

Euh . . . Oh ! Mais du vin fera l’affaire.

Mon air faussement assuré m’amusa … Jamais encore je n’avais gouté quelconque breuvage de ce genre. Pour autant que je me souvienne, on ne m’avait jamais servit de vin au pensionnat ! Tant de chose à rattraper !

J'ai hâte que tu me raconte ton histoire, tu m'as retrouvé comment ?

Oh ! Bien… simple tu vois…. Quand on m’a gentiment mise à la porte du pensionnat, je me suis retrouvé dans une taverne d’Alessandria, assez bien tenue je dois l’avouer… une halte au voyageur si tu veux. Après des semaines à rencontrer des gens de toutes sortes, un soir est arrivé un petit groupe qui, après quelques verres, discutait assez fort. Un de ces hommes… ola ! Je me souviens. Un visage dur mais beau comme un Dieu !

J’ignore si, à ce moment précis, ce fut le vin ou la gêne qui me fit monter le sang aux joues mais mon frère ne sembla pas relever mon état je continuai donc mon récit.

Donc! J’entendis un de ces hommes prononcer ton nom… * Mais Bellha, il n’y a pas qu’un Gamalinas sur cette terre* me diras-tu… j’en conviens ! Mais j’avais un sentiment au fond de moi qu’il s’agissait bel et bien de toi… Je me suis donc approcher de cet homme et, portant un pichet de houblon à sa table, je me suis permise de questionner tout aussi subtilement que la situation me le permettais… J’en appris suffisamment pour planifier ma venue en Savoie et venir tenter ma chance ici. Je suis déterminer, faut-il croire !...

Mon discours me donna soif, je vidai donc cul sec le reste de mon verre. Sur une table base, trônait un superbe plateau de fruit et mon estomac ne manqua pas de me rappeler qu’il devait bien y avoir 2 ou 3 jours que je n’y avais pas enfourné quelque chose.

Et toi? Dis-je en mordant dans un fruit dont le jus coula sur mon menton. Je regardai autour de moi et lançai :

Tu as arnaquer beaucoup pour te retrouver le cul doré dis moi?

Gama ria à la dernière réplique de sa soeur.

Non Bellha, je n'ai même pas eu besoin d'arnaquer qui que soit. En fait l'an dernier j'ai quitté mon métier de marin et je me suis arrêté à Dole pour cultiver du maïs. Et un jour j'ai entendu que mon Dolmance était devenu maire de Chambéry, alors je suis venu le rejoindre. De là, j'ai participé à quelques uns de ses projets et on m'a fait confiance pour plusieurs chose par la suite.

L'ainé Lanas remarqua la joli descente de Bellha. Un verre de vin cul sec comme ça... On doit apprendre plein de chose de nos jours chez les nones.

Je vois que tu as du faire un sacré voyage pour arriver ici, t'es bien de la famille toi.

Lui dit-il en lui tapotant l'épaule.

Et t'as fait quoi chez les bonnes soeurs ? on t'as appris des choses intéressantes ou ce fut très embêtant ?

À ma dernière remarque, mon frère fendit la pièce de son rire sonore que j’avais oublié durant toutes ces années. Et à ce moment précis, pleins de souvenir de mon enfance me revinrent en tête. Les journées passé près du lac derrière la maison, la chasse aux insectes et lorsqu’il me faisait hurler de colère quand il m’en plaçait dans les cheveux… Quand il me portait à cheval pour rentrer au trot à la maison… Toutes les nuits, ou morte de trouille (chose que jamais je n’ai voulu admettre) je me glissai dans son lit et où il me racontait des histoires mettant en scène les ombres qui dansaient au plafond de notre chambre… Puis le douloureux souvenir de son départ qui fut inévitablement associer à mon arrivée dans un pensionnat…

Je fermai les yeux pour chasser cette dernière pensée de ma tête puis je l’écoutai me parler de son m étier de marin, sa rencontre avec un certain Dolmance, ses projets et réalisations… Il semblait si heureux du chemin emprunté que je me surpris à sourire bêtement.

Je vois que tu as du faire un sacré voyage pour arriver ici, t'es bien de la famille toi. Et t'as fait quoi chez les bonnes sœurs ? On t’a appris des choses intéressantes ou ce fut très embêtant ?

Sa question, quoi que purement accessoire, me prit au dépourvu. *Pense Bellha… tu as appris quoi chez les coincées du bec ?...*

Ce fut très embêtant. On m’envoyait sans cesse en réclusion… En faite, le mot qui revenait le plus souvent quand elles parlaient de moi était : petite peste. On m’envoyait brosser les parquets de la chapelle pour expier mes fautes… Apparemment je devais en commettre plus que celles dont j’avais conscience car le sol de la Chapelle comprend exactement 762 lamelles de bois polis… Je suivais les même cours que les autres orphelins mais en privée car on disait que je nuisais à la concentration de mes camarades. Par contre j’ai appris l’endurance ! Passer une nuit « à genoux »les bras en croix …Sinon mon meilleur souvenir fut le jour ou Sœur Angèle vint me dire que la somme verser pour ma pension arrivait à terme et qu’il y avait belle lurette que le pensionnat n’avait rien reçue pour ma prise en charge…

Je n’attendis pas que Gamalinas me verse un second verre ; je pris la liberté de me servir moi-même. Je bu ce deuxième verre avec autant de retenue que le premier. Le délicieux nectar fit effet plus rapidement. Me monta à la tête avec une rapidité féroce !

Aquest deliciós vi! Encara puc tenir?

L'histoire religieuse de Bellha n'étonna finalement guère Gama. Il faut dire que déjà petite elle n'était pas du genre calme, elle était plutôt active et curieuse de tout.

Malheureusement c'est bien l'idée que je me fais de ce genre d'endroit. Et tout ce temps tu dus supporter cet enfermement... Quelle tristesse.

La jeune femme, prit à la fin de son récit, son verre vide et s'approcha des bouteilles en marmonnant quelque chose d'étrange. C'est fou la manière dont la bonne éducation aristotélicienne avait gardait son impacte indélébile sur Bellha. Mais cela fit sourire son frère.

Tu préférerais peut être boire quelque chose de moins... alcoolisé ?

Dit-il timidement, alors qu'elle fouillait dans les bouteilles.

Mais au fait qu'est-ce que tu disais tout à heure en espagnole.

Peut être que finalement elle n'avait pas qu'apprit à faire le ménage chez les nones.

Je disais ... Quel bon vin ! . . . En faite, je cherche quelque chose de plus... corsé. Ce vin est excellent mais gênerais un palais de pucelle. Telk n'est pas mon cas, je cherche un truc plus épicé, plus "percutant".

Cherchais-je délibérément à m'ennivrée? Possible. J'en avais plus qu'assez des cérémonials bon pour les cloissons des nonnes. Je voulais rattraper le temps perdu et si cela signifiait que je devais prendre ma première cuite dans ce salon immaculé d'or, j'étais partante. Je me servis donc un verre d'un brevage couleur ambre que contenait une carafe finement travaillé. Je cru un bref instant qu'un voile parfumée vînt obscurcir ma vue tant je fut envelopper par le doux parfum que dégagea le liquide .

Dis moi Gama ? Ce jeune homme tout à l'heure, près de la porte. Donatien? ... Il vit ici?

Mon regard fuyait celui de mon frère... Je savais que trop bien qu'il allait trouver une adorable moquerie pour me charier un peu ... mais il n'en eu pas l'occassion puisqu'un homme fit son apparition dans la pièce.

-Oui mais oui puisque je vous le dis... Non, non ! Trois tonneaux ! Naaaaaan six traits à poudre ! Oui et remettez moi aussi une dizaine de sabres ! Rajoutez aussi des haches ! Ah vouiiiii et puis une grande lance ! Très grande ! Et très lourde !
Ah si possible aussi un jeu de douze poignards, si ceux qui se lancent bien vous voyez ? Bien parfait !
N'oubliez pas les poulets aussi que je vous ai demandé, nous allons en manqué... Mais non ça n'est pas une arme ! Mais enfin est ce que vous avez déjà fait un siège ?!
Arf ! Je déteste travailler avec des amateurs !

Mon dieu dans ce miroir, j'ai cent ans c'est atroce... Il faut que je passe voir ma masseuse, diable et mon barbier ! Si je dois être pris par la maréchaussée, je dois être beau.

Ce fut à ce moment, qu'il entra dans le salon :

-Hum... Bonjour bonjour !

Un homme fort élégant entra dans la pièce en lançant des ordres tout aussi incongrus les uns que les autres. Il semblait distrait, anxieux, fatigué et... âgé de 300 ans ! Il stoppa net son entré quand il se rendit compte que la pièce n’était pas déserte. Surement venait-il y chercher la solitude et… réconfort auprès d’une de ces bouteilles.

- Hum … Bonjour bonjour !

Je me reculai du cabaret de liqueur et instinctivement, portai ma main à ma hanche gauche ou je cachais sous un repli de jupons, la dague que m’avais offert un client de l’auberge à d’Alessandria. Il n’avait point l’air menaçant mais les cicatrices qu’il camouflait difficilement sous son bandeau me laissaient soupçonner de sa personne. J’évaluai d’un rapide coup d’œil la distance me séparant de mon frère. Trop loin…

Gamalinas ne réagit pas outre mesure à l’entré de l’homme. Je me détendis donc, non pas sans baisser ma garde et attendis que Gamalinas fasse les présentations avant de déterminer mes prochaines actions.

D'un coup Dolmance entra. Il avait auparavant parlé de siège... bizarre. Néanmoins Gama fit les présentations.

Ah te voila Dolmance. Je tiens à te présenter ma soeur Bellha.

Il posa sa main sur l'épaule de la jeune femme.

Elle sort tout juste du couvent.

Puis il se tourna alors vers sa soeur.

Et voici Dolmance, mon Ami, le maistre des lieux et le père de Donatien.

Et dans la foulée, Gama se déplaça face aux bouteilles.

Bon, je vous sers quelque chose ?

Car on est bien mieux autour d'une liqueur pour parler famille et siège aussi.

Dolmance, mon Ami, le maistre des lieux et le père de Donatien.

Oh ! Oui l’ami de Constantinople… Le géniteur de Donatien… Oui on ne voit pas tout de suite la ressemblance…

Je me tournai vers l’homme et ajouta en complément de présentation :

Comme l’a dit Gamalinas… je suis sa petite sœur, fraichement sortit de son couvent. Enchantée de faire vostre connaissance Messire … Doulmance.

Timidement (et oui, ça m’arrive) je tendis ma main en direction de celle de l’homme mais la vu d’une hache à sa ceinture me fit reculer et je me déplaçai instinctivement… devant mon frère, prête à le défendre en cas de besoin. Je réalisai vite à se moment que Gamalinas avait réagit aux effets du temps et que tout comme moi, il avait grandit durant toutes ces années. Seulement lui, il avait triplé de volume de qui me donna l’impression d’être une petite souris prenant la défense d’un ours. *Du calme Bellha… du calme …* pensais-je.

Bon, je vous sers quelque chose ?

Oui … volontiers. Rien de mieux que des présentations autour d’un verre . . .

Gama cherchait dans les breuvage présent, sa légendaire liqueur de cerise de Dalmatie. Dos tourné, il ne se préoccupait pas des deux autres.

Bon je vous sers à tout deux un peu de liqueur de cerise.

"Comment va se retrouver ma soeur après de telles boissons. En même temps elle voulait du plus épicé. Elle va être servi là." Pensa-t'il.

De jolies retrouvailles familiales, comme je le dis souvent : ça se fête.

Alors que le tavernier, en flagrant délie de déformation professionnel tendait les verres, il remarqua que Dolmance et Bellha ne s'étaient encore adressé la parole. Seraient ils soudainement pris de timidité ces deux là ?

Alors Dolmance, comment se passe cette journée ?

Sans quitter l’homme des yeux, je répondis par l’affirmative à la proposition de mon frère. *Liqueur de cerise ? Mmmm pourquoi pas !* Seulement le nom promettait déjà de ravir mon palais. Gamalinas servit donc trois verres, prétextant nos retrouvailles pour sombrer dans l’alcool et ses aléas. Je ne relevai pas sa phrase bien que la langue me démangeait. N’était-ce pas plutôt cela, la vrai raison? L’alcool délie les langues et ainsi donc, facilite la conversation…

Il nous tendit chacun notre verre, mais, étrangement, l’ami de mon frère continuait de me toiser du regard. À croire qu’il avait vu un fantôme. Et que peut-il nous arriver de pire quand on se fait ainsi dévisager par quelqu’un? Le regarder avec autant d’insistance. La situation quoique déplaisante, m’amusait tout de même.

Dolmance, quoi que plus petit que Gamalinas et de moins imposante stature, semblait plus autoritaire. Son visage, ravager par les épreuves de la vie (il devait certainement l’avoir eu plus dur que le commun des mortels à en croire par les cernes sous ses yeux) arborait quelques cicatrices et l’homme portait un bandeau sur un œil. Était-il aveugle de cet œil ou se donnait-il tout simplement des airs de guerriers balafrés ?

Alors Dolmance, comment se passe cette journée ?

La voix de Gamalinas vînt me tirer de mes analyses. Je portai le verre à mes lèvres et gouttai le délicieux breuvage. La saveur de la cerise n’était nullement altérée par la macération dans l’alcool. Bien au contraire, ça rendait le tout sucré et soyeux sur ma langue que je passai discrètement sur mes lèvres.

Dolmance ne répondit toujours pas ce qui me fit interroger Gamalinas du regard. Était-ce ma présence qui avait figé le maistre des lieux?

… Cette liqueur est divine Gamalinas…

Donatien, s'étant résigné a retourner dans sa chambre, entra finalement dans le salon, histoire de fumer en paix. Mais au lieu d'y trouver les chevaliers de l'ordre, il tomba sur son père, la charmante jeune femme de tout a l'heure et Gamalinas, tous assis autour de différents alcools.
Il salua son pere et s'assit a leurs cotés.

Nous nous retrouvons on dirait. Dit il en souriant a la jeune Dame

À nouveau, la porte s’ouvrit et je reconnu le jeune homme dont j’avais brièvement fait la connaissance un peu plus tôt. Mes yeux passèrent de lui à son père sans que je ne puisse voir une réelle ressemblance, ce petit trait caractéristique qui saute aux yeux. Puis, mon regard alla sur mon frère et, je réalisai que lui, grand, costaud, brun, moustachu, posé et pensif, contrastait férocement avec moi : petite, mince, blonde, vive et impulsive.

Le maistre (toujours aussi muet) des lieux gagnant un siège, Gamalinas l’imitant, je copiai donc leur geste et pris place dans le même fauteuil moelleux qu’un peu plus tôt. Donatien fit de même ce qui me fit penser à un véritable domino humain.

Nous nous retrouvons on dirait.

Comme quoi il n’y a pas de hasard dans ce bas monde. Dis-je en lui retournant son adorable sourire.

Discrètement, j’abattis un solide coup de coude dans les côtes de Gamalinas et lui murmurai :

Je pensais bien l’avoir entendu parler c’lui-là… ou alors il a avalé sa langue… il me met mal à l’aise ! !!

Puis je regardai à nouveau le jeune Donatien :

Vous en avez de la chance, dictes donc, de vivre dans pareil château ! Quand je songe un peu à ma chambrette au pensionnat… elle aurait pu tenir 10 fois dans ce seul salon !

Bellha semblait aimer la fameuse liqueur, mais il serait surement raisonnable de s'en tenir là, car du vin, de la liqueur... pour une jeune fille sortant du couvent... enfin bref.

Bien sur que c'est de la bonne liqueur, c'est ma préférée.

Dit il avec avec un grand sourire, proche du rire.

Mais heureusement elle avait une certaine aisance en société et semblait à l'aise dans ce grand salon. Néanmoins, Dolmance sembla l'inquiéter. Le mutisme peu commun qu'il arborait en ce moment étonna Gamalinas également. L'homme s'interrogea sur ce qu'il pouvait arriver à son ami. Depuis tant d'année, Gama ne l'avait vu comme cela une fois : le jour de la mort de son père, le Chevalier Savinien Larose.

Puis Donatien entra. Bellha entama la conversation avec lui. Gama vit ici une occasion de se rapprocher de Dolmance.

Comment se passe cette journée sieur Larose ?

Dolmance était silencieux, avait demandé la main de la jeune fille à baiser, s'était fendu d'une élégante révérence. Puis il avait gagné un siège, s'y était affalé mollement, prenant la liqueur que Gamalinas lui servait.
Il observa la jeune fille avec une curiosité distraite, retirant son bandeau noir, il papillonna des paupières et passa sa main sur ses yeux fatigués.

Son fils entra dans la pièce et le Seigneur de Séez, ne se leva pas et se contenta d'un signe de tête.
Quand Gamalinas vint près de lui, d'abord il trinqua puis répondit à voix basses, il semblait ne vouloir déranger personne :

-Bien tu te doutes, quelques soucis par ci par là... Et c'est que je commence un peu à vieillir... Y a quelques jours, Donatien là-bas me demandait si je pouvais être grand-père à mon âge, quelle horreur...

Sa bouche traça un faible sourire et ses yeux cernés brillèrent d'une lueur douce et triste :

-Quelle vie qu'on mène hein...

Alors que la jeunesse discutait avec insouciance, la vieillesse... ou dirions-nous la sagesse, s'inquiétait de son devenir. Gama comprenait tout à fait la sensation de souci de son ami et il poursuivit à voix basse, sauf pour le début.

Grand père, toi, déjà... ça va vite dis moi !!!

Il regarda d'un mouvement furtif sa soeur nouvellement retrouvée et se posait des questions sur le futur qu'elle allait lui apporter. Peut être que bientôt on appellerait Dolmance grand père, mais qu'on allait aussi placer sur Gama le titre d'oncle. Ainsi va la vie.

En effet quelle vie.

Les deux hommes semblèrent voir à discutter et l'ambaince vînt vite me perser. Je pris doncles devant, vidant cul sec mon verre, je me levai et embrassai Gamalinas sur la joue avant de déclarer :

Messieurs, Merci de vostre agréable compagnie. Je suis ravie d'avoir fait vostre connaissance messire Doulamance. J'espère avoir le plaisir de vous revoir et d'apprendre à mieux vous connaistre. Donatien, vous me parliez plutôt de jardins, étangs et autres merveilles qui cotoient ses murs... je serai ravies de visiter les alentaours si vous accepter de me servir de guide.

Je m'approchai du jeune homme et lui murmurai à l'oreille avant de saluer bien poliement les deux aînés d'un chaleureux sourire :

Laissons les bavarder du bon vieux temps ....