Arrivée de Haraldir

Entrant dans la cour carrée, Haraldir vit le valet de Dolmance qui le dévisageait. Il s'avança vers lui et se présenta :

"Bonjour, je suis Haraldir Larose, cousin du seigneur Dolmance Larose de Séez. Je viens de loin, et je suis revenu à Chambéry pour renouer contact avec ma famille. La demeure Larose est sûrement le premier endroit que je me dois alors de visiter, n'est ce pas ?"

Décidément, la petite Loae s'était bien cachée. A quoi bon avait il pu penser lorsqu'il lui proposa de jouer à cache-cache dans le castel de la famille Larose ! Jamais il ne le sera !

Loae !!! Où tu es ?

Personne ne répondit ! Alors, Leonardos qui se trouvait désormais aux portes du castel appela le page qui était occupé avec un jeune homme blond pour lui demander s'il n'avait pas vu sa jumelle. Lorsque le page se présenta, Leonardos lui dit:

Rassure moi, tu n'as pas laissé ce jeune homme sans l'avoir renseigné avant de venir me voir ?

Avant même d'attendre la réponse du servant, Leonardos se dirigea vers le blondinet:

Bonjour, puis je vous aidez ?

Loae !!! Où tu es ?

Loae ricana intérieurement quand elle entendit la voix désespérée de son frère. Il était peut-être meilleure qu'elle en escrime mais quand il s'agissait de sournoiserie, elle était la meilleure!

Elle s'avança à pas feutrés un peu plus vers cette voix familière, pour en entendre une autre. Elle fronça les sourcils, la curiosité l'emportant. Elle était dans le hall d'entrée à présent, cachée derrière un pilier de marbre au premier étage. Elle inclina légèrement la tête et vit trois personnes. Deux blondinets et le vieux ronchon en herbe. Un des deux blondinets était son jumeau, nul doute! Elle le reconnaitrait entre mille. Le deuxième, elle le connaissait de vue mais n'avait jamais eu l'occasion de lui adresser la parole.

Elle se laissa glisser contre le pilier et s'assit par terre, observant et écoutant la discussion qui s'y déroulait...

Le valet regardait Haraldir d'un air méfiant, lorsqu'un charmant jeune homme blond arriva à leur hauteur.

"Bonjour, puis je vous aidez ?" lui lança-t-il.

Haraldir ne put retenir un large sourire en voyant quelqu'un l'accueillir chaleureusement. Il pensa qu'il serait sûrement beaucoup plus efficace que le valet, qui ne semblait pas très au fait de ce qui se passait à l'instant même. Il soupira.

"Décidément, on devrait créer une école de valets... peut être que ça hausserait le niveau..." se dit-il.

Il répondit à celui qui, en fait, semblait être un supérieur du majordome :

"Oui, euh... je suis nouveau au Castel, je suis un proche cousin de Dolmance Larose. Je me nomme Haraldir, et justement je comptais sur l'aide d'un valet pour m'introduire en ce lieu ; en d'autres termes me le faire visiter !"

Il détailla le jeune homme : d'une solide allure et d'un visage fier, ses nobles vêtements n'étaient pas ceux d'un subordonné du maître de ce château.

"Je ne sais à qui j'ai affaire, mais vous ne devez pas être un valet, n'est ce pas ? Je ne saurais donc vous imposer cette tâche", dit-il en souriant.

Un mouvement au premier étage du hall d'entrée attira son attention. Il y tourna son regard, et vit une silhouette se cacher derrière un pilier.

Leonardos fixait attentivement le jeune homme. Il ne pouvait s'empecher de sourire, ce qui laissait apparaître des dents blanches et lumineuses. Cela se voyait, ce dénommé Haraldir ne laissait pas Leonardos indifférent. D'habitude il aurait laissé faire le page, mais cette fois-ci, non ! Une envie tentante le faisait agir…

Cousin de mon père vous dites ?

Leonardos essaya de repenser à cet arbre généalogique affiché dans le bureau de son paternel. Il avait une bonne mémoire et se rappela de la bouille d'Haraldir:

Ha ! Vous êtes le fils de Thybert Enéas Sylphaël Larose ? Je me souviens de vous !

Décidément à aucun moment il releva le regard ! Il continuait de le fixer dans les yeux. Une envie tentante de lui faire visiter le castel.

Hum… En effet, je ne suis point un valet mais je suis tout autant capable de vous faire visiter ces lieux ! L'envie vous tente ?

Plus le jeune homme lui parlait, plus Haraldir était comme... magnétisé. Il était bien beau, ses traits d'une rare grâce, et surtout un charisme hors du commun. Il n'avait cependant pas répondu à la question de savoir qui était-il. Haraldir essaya alors de deviner. Il le détailla et trouva qu'il ressemblait énormément à Loae. Peut-être était-il son frère, donc... le fils de Dolmance.

"Oui, en effet... je, hum... suis le fils de Thybert Enéas Sylphaël Larose. Et vous, vous devez être le fils de Dolmance, n'est ce pas ? Je retrouve en vous une élégance bien digne de lui. Comment vous nommez-vous ?"

Quand il prononça le nom de son propre père, un bref nuage lui traversa l'esprit, mais le cacha du mieux qu'il put.
Il fut enchanté lorsque son interlocuteur lui proposa de lui faire visiter le château.
Il avait vraiment envie d'être près de lui. Il ne pouvait cesser de contempler ces yeux d'un bleu céleste. Quant au sourire... cela faisait longtemps qu'il avait oublié de le contrôler. Son coeur se mit à battre plus vite que d'ordinaire.

"Votre prestance m'aurait laissé deviner que vous n'étiez point un valet. Pour sûr, visiter le castel en votre compagnie serait extrêmement agréable. Par où commençons-nous ?"

A côté d'eux, Armand les regardait en chien de faïence. Il s'en alla et disparut de l'autre côté de la cour.

Il avait de beaux cheveux blonds, ils étaient à la fois lumineux et doux. Cependant, Leonardos pouvait seulement les caresser du regard, un geste en guise de caresse aurait été fort impoli après une première rencontre. Le blondinet avait les mêmes traits que son père, Thybert, un visage assez mince mais très beau.

En effet… Je suis bien le fils de Dolmance Hercule Giacomo Larose. Une élégance c'est beaucoup dire.

Il regarda un instant derrière lui car il pensait avoir entendu un bruit. Ce n'était que le valet qui s'en allait !

Moi, je suis Léonardos Apollon Nemrod Huldbrand. Un fils fidèle à son père mais qui à peu connu sa mère.

Un second bruit ! Il regarda à nouveau derrière, mais personne ! Bon dieu… Leonardos se retourna à nouveau vers Haraldir et lui montra un chemin:

Vous avez le choix: visiter la belle forêt de Séez ou les jardins du castel ?

Leonardos insista lorsqu'il prononca le première endroit. Une visite en forêt aurait été beaucoup…. Hum… plus calme et discrète.

Comment résister à un avatar d'ange qui vous propose une promenade en forêt ? Haraldir rougit comme rarement il le fit. Il remarqua l'insistance dont Leonardos avait témoigné lorsqu'il avait dit "belle forêt de Séez", et comprit le message. Il répondit, toujours plus souriant :

"Je me sens d'humeur sylvestre aujourd'hui. Pourquoi ne pas rendre visite à la forêt, Leonardos ? Je suis sûr que nous pourrons être surpris de bien des manières devant quelque magnifique rose, ou quelque créature de Dieu envoyée à notre rencontre..."

Il se retenait comme un forcené de ne pas s'approcher de Leonardos, de sentir son visage près du sien, d'entourer de ses bras cet être tombé du ciel. Non, ce n'était le moment, pour l'instant. "Apollon" lui allait très bien, et ne s'étonna pas que ce dieu fasse partie de son nom.

"Alors, bel hôte, qu'attendons-nous pour commencer la visite ?" lança Haraldir.

Leonardos rit lorsque ce dénommée Haraldir choisit de visiter la forêt de Séez. Il avait comprit le message que Leonardos lui avait envoyé. Un endroit calme et fréquenté seulement par quelques personnes, ça serait le moment d'en apprendre plus sur ce joli blondinet planté devant lui.

Parfait ! Mon endroit préféré, vous verrez c'est un endroit magnifique.

Puis, il s'approcha du jeune homme, le regarda droit dans les yeux et lui murmura:

Quelques créatures de dieu vous dites ? Une seule créature me suffit. Et j'ai l'impression qu'elle m'a déjà été envoyé il y a quelques minutes.

Un léger sourire, c'était bien la première remarque "romantique" qu'il avait fait. Il resta tout près de lui quelques secondes puis se retourna et dit:

Allons-y, c'est par là…

Loae souriait. Cela faisait longtemps qu'ele n'avait pas vu cette lueur dans les yeux de son jumeau ... une lueur pétillante, agréable, suave, attirante, tendre, sournoise!

Elle dit tout bas ... soyez heureux vous deux.

Elle se retira discrètement de sa cachette, retournant sur la pointe des pieds dans ses appartements et espérant qu'un beau jour, il lui arrive pareil rencontre ...

[HRP] Mais avez-vous idée du nombre de mails que j'ai reçu ??? Laughing

[/HRP]

"Quelques créatures de dieu vous dites ? Une seule créature me suffit. Et j'ai l'impression qu'elle m'a déjà été envoyée il y a quelques minutes".

Il ne sut que répondre à cette phrase inattendue. La présence du fils Larose emballait tout son être, chacun des mots qu'il prononçait l'emplissaient d'une joie d'un intensité qu'il n'avait pas connu depuis des lustres. Diable ! Il devait acquérir plus de répartie à l'avenir.

"Si je suis une créature de Dieu, alors qu'es-tu ?" pensa-t-il.

Il suivit Leonardos hors du castel, prêt à en découvrir un peu plus sur ce jeune homme au charme implacable.

(HRP : on continue le RP dans le sujet "Les Forêts de Séez", n'est ce pas ? Loae, je parie sur une petite dizaine de mails, pas plus Laughing

)