[rp]Mise en terre de la Dame de Séez

Au petit matin, ont vînt me réveiller ainsi que mes sœurs et on nous fît revêtir nos plus beaux habits. Hier, avant de me border, Constance m’avait dit qu’aujourd’hui, je reverrais enfin maman. Quelle joie ! Revoir maman ici au castel, avec papa et Léa-Maude et Mathilde ! Enfin nous reformerions la famille que nous étions…

J’enfilai mes vêtements, aida Léa qui se débattait avec ses chaussures puis rejoignit Constance qui finissait de placer une boucle dans la tignasse de Mathilde. De la fenêtre de ma benjamine, j’aperçue les jardins.

Oula ! Constance ! Il y a plein de gens dans nos jardins ! Dis, ils sont tous là pour le retour de maman ?

Ma nounou m’offrit pour seule réponse un affreux sourire qui sonna horriblement faux. Mon petit estomac se noua et quelque chose en moi me fis comprendre que tout ne serait pas tel que je l’avais imaginé.

Dans les jardins, un soleil étincelant venait briser l’atmosphère glaciale que je percevais trop aisément du haut de mes six ans. On nous conduisit jusqu’à Armand. Je vis non très loin, tante Jez flattant le dos arquer d’un homme. Je reconnu aussi tonton Gama, tante Athanaisse, tonton Guilmord ainsi que d’autre personne dont ma jeune mémoire me rappela le vague souvenir… mais aucune trace de ma mère si ce n’est de cette immense statue qui lui ressemblait atrocement.

Armand… elle est où maman? me permis-je de lui murmurer.

Et c’est là que je compris… enfin que je cru comprendre. On ne reverrait pas maman. L’homme au dos arquer eu un mouvement et j’aperçu le bandeau. Léa-Maude et moi nous écriâmes d’une seule et même voix : PAPA !!!! La poigne d’Armand se referma douloureusement sur ma petite épaule mais je m’en dégageai assez facilement et couru vers m on père ou je constatai avec horreur son visage tuméfié.

Papa … elle … elle est ou ma maman …

Elle est où maman...

Résonnait les mots...

Elle est où maman...

Diable où es-tu Crystale ?
Ma fille, mon amie, ma femme ?

Elle est où ma femme...

Ta mère Samuel... Elle a été emportée par des anges...

Ta mère mon fils... Dieu nous l'a volé...

Ta mère mon enfant... Était un oiseau qui a voulu s'envoler...

Seigneur s'il vous plait donnez moi la force d'encore savoir conter de belles histoire...

Mon chéri, mon tout petit... Non ta mère n'est pas morte, non ça n'est pas elle qui disparait dans le sarcophage blanc que j'ai moi même sculpté cette nuit.
Non mon fils, non ne crois pas cela...
Ta maman est toujours là... C'est la lumière du Soleil ta maman... C'est la brise... C'est la pluie... C'est ma tristesse... C'est l'œil qui me manque...

Ta maman mon Samuel, c'est mon amour, ma filleule... Ma haine et ma passion...
Ta maman fiston... Comment peut-elle mourir ?

Non ma Mathilde ne te laissera jamais voyons...
Pas toi et tes sœurs...

Voix sort... Paroles rassurantes où êtes vous ?
Mon fils, mon joyaux, ma joie et mon honneur...

Crystale, nos traces dans la neige, mes bras, mon diamant...
Crystale, ma colère, mon insomnie, mon inquiétude, mon premier amour...

Samuel ta maman est un ange, Dieu l'a voulu auprès de lui parce qu'elle était trop belle pour vivre sur la terre. Elle vit maintenant dans un palais de marbre brillant et elle pleure à cause de la jalousie du Seigneur. Pleurs mon fils, mais sache que ta maman est bien là, qu'elle ne nous a pas vraiment quitté... Non Mathilde, nous regarde dans le ciel... Tu vois là haut, tu vois encore la lune... C'est elle qui nous regarde, la nuit il n'y a une grande étoile qui brille plus que les autres, c'est ta maman...
Mon fils, mon amour... Ta maman est partout...

Elle est là je la vois, non ne regarde pas ce sarcophage, ce n'est rien du tout... Rien, rien du tout...
Détourne ton regard mon fils, ne regarde pas... Ta maman n'est pas là...

Mais pourquoi ma lèvre tremble-t-elle ? Mon Dieu ! Entends ma dernière prière ! Au nom du ciel, donne moi la force de conter à mon fils !

-Maman...

Et ses yeux... Ses yeux gris qui se fixent dans les miens... J'ai mal... Où est-donc ma canne ? Mais non pas devant lui, pas devant Samuel.. Je t'aime mon fils... Je t'aime de tout mon coeur...

-Maman est morte...

Je tombe....

Invité

Jézabel s'était écartée à l'arrivée du petit Larose, qui en proie à l'agitation en découvrant le visage déformé par la douleur de son père n'avait eu que ces petits mots à la bouche :

Elle est où maman

Sa main gantée se posa sur sa bouche. Ainsi les enfants ne savaient pas pour leur mère. Quelques secondes, qui parurent des heures, s'écoulèrent alors que le borgne semblait perdu dans ses pensées, cherchant sans doute une manière d'avertir l'enfant de la funeste destinée de leur maman. Les pensées de la dame se mêlaient, que faire? Attendre, retourner s'asseoir pour laisser un père et son fils? Prendre le petit par la main? Les lèvres de Dolmance s'entrouvrirent pour laisser s'échapper ces quelques mots :

-Maman est morte...

Et c'est devant le regard embué de la Vicomtesse que Dolmance s'effondra. Elle poussa un cri, puis s'agenouilla à nouveau pour prendre délicatement la tête de Dolmance et la poser sur ses cuisses.

Mon Dieu faites quelque chose! De l'eau! Un remède!

Une tape, c'est ce qu'il fallait... Le gifler mais ou? Son visage était tuméfié des sévices de l'inquisition. Quoi qu'elle fasse, il souffrirait.

Guilmord! Des sels!! Vite!!!

Sa main effleurait son visage, il lui était impossible de le frapper, elle secouait la tête, des larmes glissant le long de ses joues, son autre main tatillonnant à la recherche de celle du petit Samuel pour lui apporter réconfort.

Maman est morte...

Sa voix… ces mots … On venait de m’additionner 10 ans contre mon gré. Mon père s’effondra et moi, je restai là, le regardant s’affaler sur le sol. Tout ce que j’avais refoulé dans ma petite tête d’enfant remonta à la surface. Les nuits ou ma mère sanglotait seule dans sa chambre, ou mon père sirotait un verre dans son bureau, ou certains soirs, leurs voient s’élevaient depuis la quiétude des couloirs. Puis vînt ce douloureux souvenir ou je vis la coche de ma mère quitter Séez …
Je me détachai du lot et avança vers cet espèce de lit tout blanc et y découvrit le corps de ma mère. Plus belle encore que je ne me la rappelais.

Maman …

Ma voix ce cassa d’un cruel sanglot. Une petite main vint se glisser dans la mienne, celle de Léa-Maude, ma petite sœur qui me talonnait depuis qu’elle savait marcher.

Maman ? Maman réveil toi ! MAMAN ! ! ! POURQUOI TU TE RÉVEIL PAS MAMAN ! Papaaaaaa ! ! ! Réveil là !

Elle pouvait bien hurler ma p’tite sœur, je ne savais pas tellement comment lui expliquer qu’elle ne crierait jamais assez fort pour réveiller notre mère.

[edit : Pour vérité trop chocante aux yeux de certains]

Invité

Florian s'était levé tot ce jour là, il avait de la route à faire et il espérait ne pas etre trop en retard comme à son habitude.
Quelques jours plus tot, il avait reçu une missive l'invitant à venir au manoir des Larose pour mettre en terre Crystale.
C'est avec un petit pincement au coeur qu'il monta à cheval et partit de Dié en direction de la Savoie, il se rappelait la premiere fois qu'il avait fait cette route, c'était en compagnie de Crystale qu'il avait escorté avec un autre soldat. Elle était devenue une amie qui l'avait invité au manoir Larose, il y avait meme rencontré son mari.

Son cheval avançait tranquillement sur la route, ses pensées allaient ici et là.

Il arriva enfin en vue du manoir, il descendit vers la grande, on le laissa entrer sans trop de problème, il laissa son cheval au palefrenier et suit l'un des pages qui l'emmena à l'endroit ou l'on devait mettre en terre Crystale.
Il s'aperçut qu'il était déjà en retour, un prêtre fermait tout juste le cercueil, il eut à peine le temps de voir une derniere fois le visage de son amie. Il s'approcha des autres personnes et reconnut son mari un peu plus loin.

Il écouta les paroles du pretre et il vit le cercueil descendre, puis la premiere poignée de terre fut jetée.
Il avait acheté quelques fleurs qu'il lança sur le cercueil en marmonnant quelques mots :

Qu'Aristote t'accueille à ses cotés mon amie et bon vent ...

Il se recula et regarda la suite.

Diantre ! Quel était l'irresponsable qui avait laissé venir ces enfants à l'enterrement de leur mère. Tout tournait au vinaigre et le père Nufilen tiqua quand il comprit. Dolmance n'avait pas eut le temps de leur en parler avant et non content de briser ces pauvres chérubins, il défaillait en public. Le jeune prêtre prononça les derniers mots latin pour le repos de la défunte. Jezabel semblait hésiter à frapper Dolmance pour lui faire reprendre consistance. Il est vrai qu'il n'avait pas encore tout à fait gérit des blessures que lui avaient infligé les chiens de l'inquisition de griffes desquels il l'avait tiré en usant de tous son poids dans le gouvernement de l'EA. Il ota sa barette et la plia avant de la ranger dans sa poche. Puis il se pencha sur Dolmance.

Jezabel, occupez vous de ces pauvres enfants, je m'occupe de Dolmance.

Il rassembla toutes ses forces et leva les yeux au ciel.

Désolé mon Dieu.

Il envoya une retentissante gifle sur la joue droite de Dolmance. Heureusement que ses paroissiens le conaissaient et conaissaient l'amitié qui le liait à Dolmance car ce geste n'avait rien de bon à premiere vue... Mais l'homme était deja affligé physiquement, un peu de plus ou un peu de moins ne changerait rien. C qu'il fallait c'est qu'il soit avec ses enfants maintenant, toute forme de fuite lui était interdite.

guilmord ravala ses larmes d'un révère de manche puis alla prestement ver Jezabel et les enfants de son cousin. il sorti de sa besace, un petit tube pour la dame et prend Samuel et sa soeur avec un tendre sourire plein de gentillesse en leur disant:

-" les enfants venez avec moi, je vais vous raconter un belle histoire, votre papa va s'occuper de tout, il vous aime...venez..."

Invité

Arthur ne pipait pas mot depuis le début de la cérémonie, ne sachant de toute manière pas quoi dire. Il était trop triste pour ça. Ce sentiment s'accentua encore quand les enfants de Crystale arrivèrent et demandèrent leur mère. Le pauvre Dolmance devait être complètement effondré... Arthur lui fit un léger sourire, qu'il espérait être réconfortant. Puis d'un coup, après avoir lâcher péniblement les mots fatals, le pauvre homme s'écroula au sol. Arthur ne sut que faire, Jézabel et Nufilen parurent prendre les choses en main. Le jeune garçon s'approcha du jeune prêtre et lui demanda s'il pouvait aider en quoi que se soit...

D'une gifle magistrale, Dolmance fut tiré de sa torpeur...
Ses yeux gris s'ouvrir... Il se vit étendu sur l'herbe émeraude, le visage de son rouquin préféré au dessus du nez.
Il resta silencieux quelques secondes.
Les enfants s'éloignèrent avec Guilmord qui les trainait. A nouveau, Dolmance croisa le regard de son fils et il sentit ses yeux se gorger d'eau.

Il inspira profondément...

-Continue ta messe Nufilen... Ne doit pas dire le Credo ?

Il sourit tristement à ceux qui l'entourait, il vit le jeune frère de Louis s'approcher, il se redressa et revint sur ses pieds.

Invité

Arthur poussa un immense soupir de soulagement quand il vit que le sieur Dolmance reprenait ses esprit. Sans doute avait-il défaillit de douleur et de chagrin. Le jeune garçon comprenait très bien ce qui pouvait se jouer chez un homme qui avait perdu quelqu'un de proche, d'extrêmement proche même, et d'aimé infiniment. Il se rapprocha du maître de Séez et lui dit, d'une voix douce, gentille:

Seigneur Dolmance... Etes-vous certain que ça va aller??? Ne préféreriez-vous point vous allonger ou vous asseoir un moment? Je... Je voulais aussi vous présenter mes plus sincères condoléances...

Arthur gratifia son interlocuteur d'un sourire peiné avant de se rapprocher de lui et de lui murmurer:

Ceci est pour vous... j'espère qu'elle pourra un peu apaiser vostre peine seigneur...

Le jeune garçon mit très discrètement une petite lettre dans la main de Dolmance.

Nufilen aida Dolmance à se lever et laisser Arthur lui parler. Puis il parla à son tours.

Non dolmance, pas de credo... Je vais rester ici en priere pendant que tes invités rendent un dernier hommage à Crystale, tu devrais aller voir tes enfants, je pense qu'ils ont besoin de leut père dans ce moment difficile...

Sans ajouter un mot, il s'agenouilla devant la tombe.

Gama n'avait pas assisté à beaucoup d'enterrement, il fut par contre de nombreuses fois témoin de... "d'emmerrement" et ceux ci n'étaient pas autant chargé de douleur que l'inhumation de Crystale. Ici, on y voyait des amies, des parents et mêmes des enfants. Samuel appelait désespérément sa mère, tandis que Dolmance s'effondra quelque temps avant de se relever. Gamalinas s'approcha pour rendre un dernier hommage à Crystale, en articulant d'une voix basse ses pensées, comme pour lui parler à une seule.

Tu nous laisses bien trop prématurément. Mais le destin est ainsi. Là, je repense encore au premier jour où je t'ai rencontrée dans la taverne de Dukat. Tu avais été si sympathique qu'a commencé une longue histoire d'amitié entre nous, voire presque familiale. Mais aujourd'hui tu pars. Vers des cieux dont nul n'a pu rapporter l'exploration, mais vers des cieux qui j'espère au plus profond de moi, te seront agréable et t'apporteront la paix comme la joie que tu mérite. Je te dis au revoir, puis bon vent pour ce voyage céleste.

Invité

Jézabel n'avait pas eu le temps se lever que Dolmance recevait une gifle magistrale de la part de Nufilen et que les enfants étaient emmenés par Guilmord, tirant sur sa main afin de revenir auprès du corps de leur défunte mère.

Elle se leva, laissant le borgne reprendre ses esprits, puis prit une copie de la lettre que Lub lui avait fait poster en grand place de Chambéry. Elle la froissa, puis la déposa auprès des fleurs qui avaient été offertes à la défunte par ses amis.

Puisses-tu lui redonner sa maudite lettre et l'étouffer avec!

Un sourire, une rose d'une blancheur aussi resplendissante que la neige des sommets savoyards, et un lancer pour honorer la mémoire de Mathilde.

A toi Mathilde, que j'ai peu connue, ou si mal... Rest In Peace...

Elle se retourna et s'assit à nouveau sur le banc.

Invité

Le Duc de Bresse était comme a son habitude arrivé en retard.

Il avait pourtant bien été prévenu a temps des funérailles de la Dame de Séez.

Il se fit discret, et le Chevalier Sénateur des Sanctes Armées se recueillit et pria le tout Puissant afin que celui-ci accueille en son sein Crystale.

La Faucheuse était aveugle , ne se préocupant point de savoir si elle rendait famille, époux et enfant triste le cœur brisé... mais comme il est dit ...Deux Vult .

Invité

Circa arrivé dans les jardins pour la mise en terre de la dame de Séez, il s'avança doucement vers toutes les personnes présentes ou il pu reconnaitre quelques visages. Il vit le juge Arthur non loin et se dit qu'il ira le trouver une fois qu'il aurait présenté ses condoléances aux proches. Il cru comprendre que Messire Dolmance était un proche, il se dirigea vers lui il semblait particulierement touché une fois devant elle il baissa les yeux tout en disant.

Aujourd'hui est un jour bien noir, je n'étais pas un proche de Crystale mais j'ai eut l'occasion de pouvoir voir la bontée, l'envie et la determination dont cette dame faisait preuve. Il faudra rester fort pour oublier cette absence et dites vous bien qu'auprès de Aristote elle sera protégée. Je ne sais vraiment quoi vous dire de plus je ne suis pas un adepte de ce genre de cérémonie, et j'espere que je n'aurai pas a m'y rendre souvent. Je pense mes collègues de la Cour d'Appel, seront d'accord avec moi si je dis que votre famille pourra toujours compter sur le soutiens moral de la CAI, car je me souviendrai comme a mon premier jour que la CAI avait une redoutable présidente.

Invité

Binome très attristé par la mort de Crystale avait tout de même trouvé un peu de force pour sortir de sa retraite et se rendre le plus discrètement possible à la mise en terre de sa chère amie.

Il avait fait aussi vite qu'il avait pu, malheureusement quand il avait eu vent de tout cela il était déjà bien trop tard et ce fut en retard qu'il arriva à la cérémonie. Il pu alors apercevoir des visages dont beaucoup lui étaient connus, certains appartenant à des personnes qu'il était content de revoir bien qu'il eu préféré que cela se fasse en d'autres circonstances.

Après s'être approché silencieusement, la tête baissée, il se recueillit tout en adressant quelques paroles à un Très-Haut dont on lui avait déjà évoqué l'existence ...

Invité

Lav aux derniers jours de sa grossesse, n'était pas des plus en forme. La mort de son amie l'avait énormement bouleversée. Elle arriva à Seez l'air abattu. Beaucoup de monde était déjà là. Elle n'avait pû se rendre plus tôt et préfera rester en retrait. Elle pria silencieusement pour son amie et repensa à tous les bons moments qu'elle avait passé en sa compagnie. Sa gorge se serra, elles n'auraient plus l'occasion de rire ensemble...

Adieu ma Crys...

Elle repartit aussitôt...

Lentement les gens quittèrent la place, le jardin se vida... Repartant en coche, à pied, à cheval, on quittait Séez, s'éloignant de ce lieu de deuil pour l'heure...
Quelques amis hésitants restaient près du borgne qui fixait le gisant de son épouse d'un œil triste.
Il vint près de la statue couchée et posa une longue main sur celles qui se joignaient sur la poitrine de pierre. Dolmance observa le visage pétrifié :

-Ma fille... Ma jolie Mathilde...

Elle n'était plus celle qui le faisait passé des larmes à la joie, de la colère à la plus infinie douceur, elle n'était l'épouse au caractère ardent et passionné. Le borgne eut un éclat de rire :

-Tu m'en auras vraiment fait voir de toutes les couleurs !

Il se courba et vint poser ses lèvres sur celles de la statue. Il caressa le visage comme si ce fut bien celui de la chère disparue :

-Soit heureuse ma Crystale... Que les anges t'accueillent et veillent sur toi...

Le borgne resta là de nombreuses minutes... Des heures peut être à se recueillir, à penser, à se souvenir bien sûr. Il finit par tourner les talons... Il était seul dans le jardin, il faisait nuit et Crystale ne se réveillerait plus...

» A des millions de pieds sous terre...