Jez.. le retour

Invité

Un air étrange en tête, Jézabel arriva telle une Walkyrie, les cheveux au vent, la crinière du cheval dans la figure.. manquait plus qu'elle ne tienne amarante de sa main libre pour affoler le petit village de Seez qui aurait pu croire à l'envahisseur.

ta ta tata taaaaaaa ta ta tata taaaaa ta tatata taaa tatatatataaaaaaaa (mais si vous avez reconnus Wagner enfin.. ah non? bande d'incultes)

Il l'avait intriguée... et elle était la pour apprendre tous les secrets de sa pièce. Elle avait froissé quelques habits pour les emmener... et même une jupe... horreur suprême... puis avait chevauché jusqu'au château.

Elle avait dormi dans un bouge innommable, et se demandait même si elle n'avait pas emmené quelques puces avec elle... Enfin un bon bain et on en parlerait plus! Il y aurait bien quelqu'une servante pour lui gratter le dos.

Sur ces entrefaites elle arriva devant les grilles, fit ralentir sa monture, et attendit qu'on vienne l'accueillir. Même si elle connaissait les lieux, il aurait été fort peu poli d'entrer telle une furie dans la cour du château. Manquerait plus qu'elle écrase un drôle... Elle fit tinter la cloche.

Quelqu'un à bord??

Elle mit pied à terre et fit quelques élongations, c'est joli de chevaucher, mais à être trop empressée on finit avec des courbatures...

Zzzzzzz... Ha ! Qu'est ce que.. Aaaaaaaaaah !!!

Dolmance qui dormait apparemment en haut d'une colonnade... non ne me demandait pas comment il est arrivé la haut je ne regardais pas... fut éveillé...et surpris... par le son de cloche qui vint délicatement lui exploser le tympan.
Il tomba donc juste devant Jézabel. Il se releva en se frottant les yeux et en toussant ainsi :

-Hum hum hum huuuuuuum ! (et les mélomane auront ici reconnu Beethoven)

Il épousseta sa tenue, plaça ses pieds en L, ouvrit les bras paumes vers le ciel, l'une vers Jézabel, l'une vers la porte du Château ; il dessina un grand sourire sur son visage et il lança :

-Damoiselle Jézabel ! Quel plaisir de vous voir ici !

Invité

Jézabel entendit un cri, et vit Dolmance tomber d'une colonnade. Endroit incongru pour faire la sieste.. Mais bon il fallait s'attendre à tout chez les Larose. Il se releva tant bien que mal, et agit le plus naturellement du monde en la saluant.

-Damoiselle Jézabel ! Quel plaisir de vous voir ici !

Il me fallait bien venir vous rendre visite un jour ou l'autre... en tout cas on peut se demander si vous n'êtes pas béni des Dieux, pour tomber du ciel de cette manière

Un sourire malicieux se dessina sur son visage puis elle reprit:

Donnez moi donc votre bras, nous allons marcher jusqu'au château, j'aurai à loisir de contempler les jardins... Enfin dès que nous serons passé par les écuries.

Dolmance sourit. Il lui tendit le bras senestre et de son droit, il prit les brides du cheval :

-C'est un plaisir de voir que certaines personnes qui viennent ici, ont quelques choses qu'ils leur feraient plaisir de visiter. C'est rare...

Ils marchèrent un peu et parvinrent aux écuries, où le page, gros et gras, dormait affalé dans le foin, les mains sur la panse. C'était la journée sieste apparemment. Dolmance se baissa et passa les lanières de cuir qui tenaient le cheval au poignet du page. Il s'éloigna un peu avec Jézabel, sans reveiller le jeune garçon et prit le chemin des Jardins :

-Cela me fait vraiment plaisir de vous voir... Avez-vous fait bon voyage ma chère amie ?

Invité

Jézabel se laissa mener aux écuries, enfin.. c'est le cheval que l'on mène aux écuries... de la à dire qu'une femme était une monture, il n'y avait qu'un pas... Enfin cela ne concerne certaines sphères privées...

Et bien vous me semblez un peu tristounet très cher.. Le manoir doit bien regorger d'endroits magnifique à admirer... La dernière fois que j'étais venue la serre était en pleine construction... est-elle enfin terminée?

Un ventripotent domestique dormait profondément, ronflant comme un beau diable. Dolmance lui remit les rênes du cheval, qui s'abreuva généreusement et grignota quelques brins de paille, puis ils reprirent la route.

-Cela me fait vraiment plaisir de vous voir... Avez-vous fait bon voyage ma chère amie ?

Et bien très cher, le seul événement fâcheux fut d'avoir passé la nuit dans un vrai coupe-gorge... Elle se gratta l'épaule et marmonna A part quelques inconvénients à dormir dans la paille sans savoir quel cadeau on peut bien vous offrir... Bref tant que ce n'est pas la petite vérole...
Mais que faisiez vous donc à deviser la haut tout seul... Pour prendre du recul face aux préoccupations terrestres?

Dolmance lui sourit :

-J'espère pour vous que vous ne vous êtes pas laissé trop embrasser par les gens de cette auberge que vous me décrivez, sinon je vais vite vous donner quelques médecines. Mais vraiment j'ai l'air triste ?

Il fixe le ciel :

-C'est que je le suis... Mais passons ! J'ai assez de travail pour m'assommer au Château. C'est qu'à part vous, je ne fais pas bouger grand monde.
Vous me parliez des serres et en effet, elles sont terminées... Voulez y aller ? Je crois que mon cousin doit y roder...

Le borgne posa sa main sur celle de Jézabel et l'entraîna à sa suite, il héla au passage un petit page qui courrait partout :

-Et toi ! Taches de nous trouver outres et moult raisins bien juteux ! Presto !

Il sourit à Jézabel :

-Comme cela nous ne serons pas dépaysés...

Invité

Jézabel rit à la réponse de Dolmance...

Ils auraient goûté de ma dague... si un quelconque malotru s'était approché de ma personne. D'ailleurs seules les lèvres de Lub ont droit de cité sur ma peau.

Elle tourna le visage et le regarda dans l'oeil (ça fait étrange oui je sais, mais je n'allais pas dire dans l'oeil et le bandeau):

Je ne suis pas sans savoir la peine qui vous afflige, et je serai d'une écoute patiente si un jour vous avez besoin de vous épancher. Quant aux serres... pour sur que je veux les visiter!!

Il prit sa main et ils partirent presque en courant vers la serre.

Je vais finir vieille Vicomtesse nez dans la vinasse si je continue ainsi!!

Le borgne sourit et invita Jézabel à avancer vers les jardins :

-Dans la vinasse tant pis... Mais la vieillesse viendra bien plus tard.

Il rit. Et vint enfin à montrer du doigts les grandes serres :

-C'est par ici ! Je vous suis passez devant.

Il s'effaça pour laisser Jézabel entrer dans les serres.

Invité

Et Jézabel entra

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